Le polar “argenol” de Carlos Salem: un exemple de récit transnational
DOI:
https://doi.org/10.6092/issn.2035-7141/14564Parole chiave:
Argenol, Transnational, Polar, Carlos SalemAbstract
Lassé des dérives du gouvernement de Raúl Alfonsín dans lequel il avait pourtant placé de grands espoirs, Carlos Salem (Buenos Aires, 1959) quitte l’Argentine en 1988. Depuis cette date, il vit en Espagne, dans un premier temps à Ceuta et Melilla puis, depuis 2000, à Madrid où il a décidé d’abandonner le journalisme pour se consacrer à sa carrière d’écrivain. « Hombre de dos orillas », Salem semble avoir résolu la question de son identité transnationale en optant pour un entre-deux : il se considère « argeñol, hombre de ninguna parte y de todas a la vez ». Contrairement à plusieurs de ses compatriotes qui situent l’intrigue de leur romans policiers dans leur Argentine natale, Carlos Salem a choisi de situer ses récits policiers en Espagne, et en particulier à Madrid, devenue sa patrie d’adoption. Il est d’ailleurs considéré comme l’une des voix les plus originales du polar espagnol ultra-contemporain. Malgré cet exil littéraire, Salem n’a pas renoncé à son « argentinité » : plusieurs personnages d’Argentins expatriés lui permettent de maintenir un lien culturel et identitaire avec sa patrie natale à l’intérieur de ses fictions policières. Par ailleurs, le motif du voyage est central dans plusieurs de ses romans et en particulier Camino de ida, son premier roman, qui reproduit le parcours de l’auteur entre l’Argentine, le Maroc et l’Espagne. Or, c’est incontestablement la transnationalité de l’auteur, relayée par ses personnages eux-mêmes transnationaux, qui lui permet de porter un regard inédit sur la réalité espagnole.
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